Pour leur Saint-Nicolas, des étudiants demandent aux universités de désinvestir des combustibles fossiles

Des étudiant.e.s de la VUB, de l’ULB et de la KUL font appel au grand Saint pour demander à leur université de cesser tout investissement dans les combustibles fossiles. « Comme nous ne sommes pas entendus par les responsables financiers de nos institutions, nous adoptons une approche différente », explique Lore Steyaert, une étudiante de la VUB qui participe activement à la campagne Fossil Free VUB.

La semaine dernière, l’UGent a placé la barre très haut. En effet, l’Université de Gand est devenue la première université en Belgique à ne plus investir du tout dans les énergies fossiles. Bakou Mertens de la campagne étudiante à l’UGent déclare : « En tant qu’étudiant.e.s et que citoyen.ne.s, nous pouvons avoir un réel impact sur notre société. Nous pouvons apporter des changements concrets et nécessaires en nous montrant déterminés, en frappant du poing sur la table et en contribuant à l’élaboration des politiques.»

« Il appartient maintenant aux autres universités de nous suivre. Elles ne peuvent plus se cacher derrière des objections pratiques, car si c’est possible à Gand, c’est possible ailleurs », martèle Mathias Balcaen, collaborateur de la campagne désinvestissement chez Greenpeace, chargé du soutien aux campagnes locales. « Nous attendons d’une université qu’elle fasse concorder ses investissements avec les résultats de ses recherches scientifiques qui démontrent la gravité du réchauffement climatique. »

À la suite de précédentes campagnes étudiantes, la KU Leuven et l’ULg (Liège) avaient annoncé qu’elles n’investiraient plus dans des produits financiers basés uniquement sur les combustibles fossiles. Cependant, elles continuent à soutenir le secteur des énergies fossiles par leurs investissements dans des fonds généralistes.

Les étudiant.e.s demandent maintenant de franchir une étape supplémentaire et d’opter également pour des fonds sans énergie fossile. « L’interdiction des produits d’investissement purement fossiles est une première étape, mais elle est insuffisante face au changement climatique », poursuit Gert-Jan Vanaken, du groupe d’action Fossil Free de la KUL.

« Nous voulons que notre université rompe radicalement avec le secteur des combustibles fossiles et opte pour un avenir durable. Nous continuerons donc à exercer des pressions jusqu’à ce qu’elle cesse totalement d’investir dans les combustibles fossiles. »